Quand je penserai à toi, je regarderai ma mort en face

Les animaux domestiques sont souvent intriqués avec leur propriétaire. Voici une constellation familiale selon Bert Hellinger portant sur le deuil d’un animal de compagnie. 


Une personne a du mal à accepter la mort de son chien, Pastis. 

La question initiale

Le client aimerait être en paix avec la mort de son chien qui va très mal et va bientôt être euthanasié. Il est nostalgique du temps qu’ils ont passé ensemble.

Le placement initial de la constellation familiale

Je lui demande de placer quelqu’un pour lui et quelqu’un pour son chien Pastis. Le placement initial de la constellation familiale est le suivant : l’homme est face à la fenêtre et le chien s’allonge devant lui.

Ce placement signifie que le client veut mourir (il s’est placé devant la fenêtre) et que le chien veut l’empêcher de mourir (il est entre le client et la fenêtre). Il meurt à sa place.

Je demande alors au client de placer sa propre mort. Il la place devant lui à sa droite et ne la regarde pas. Cela arrive souvent que l’on s’occupe plus de la mort des autres que de la sienne. De voir celle des autres empêche ainsi de penser à la sienne. C’est le lot de beaucoup de médecins.

La configuration finale

Je demande au représentant du client de regarder sa propre mort.

et de prononcer les paroles suivantes :

Quand je penserai à Pastis, je regarderai ma mort en face.

Le client reprend sa place et prononce les mêmes paroles. Il est en paix avec sa mort.

En conclusion

Les animaux domestiques sont souvent intriqués avec l’histoire de leur propriétaire. Ils peuvent représenter des personnes de la famille, des animaux domestiques précédents ou avoir les mêmes dynamiques familiales qu’un membre de la famille. Dans notre cas, le chien voulait mourir à la place de son maître. Depuis la constellation, le chien est décédé. Son maître m’a écrit : « Mon chien ressentais en effet parfaitement ce que je vivais ».

4 réflexions au sujet de “Quand je penserai à toi, je regarderai ma mort en face”

  1. Bonjour!
    J’ai une question « tecnique » á poser: dans une pièce dépourvue de fenêtre, votre client se serait- il situé devant la porte? Ou fenêtre et porte representent la sortie  » la mort »?
    Votre blog est génial, j’adore les constellations de scenarios, mythes ou de romans!
    C’est un grand cadeau, une mine pour une  » ëtudiante » comme moi…

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    • Oui, devant la porte… ou la fenêtre. En cas de doute, il suffit de demander au représentant de faire un tour dehors et de lui demander comment il se sentait dehors. La plupart du temps, il dit « bien ».
      J’ai écrit plusieurs livres sur les mythes, les contes et les fables. Si cela vous intéresse, je peux vous les envoyer en numérique. Cordialement….

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      • Oui avec plaisir!
        Merci pour votre réponse. Curieusement je fais ces jours -ci une re-lecture avec prise de note de votre livre  » A chacun sa place » oú vous illustrez très bien cet exemple…
        J’ai pourtant représenté plusieurs fois des personnes qui  » partaient » :je sentais cette pulsion qui me poussait vers la porte mais je ne pensais pas à la mort, c’était seulement » partir » sans but. Je comprends mieux maintenant. Une fois non seulement je prenais la porte mais en plus mes mains étaient moites. La thérapeute disait:  » la vie s’en va ». Curieux comme cet apprentissage se fait peu à peu, comme si la comprehension ne pouvait se donner toute entière d’un seul coup. Alors que cela semble parfois tellement évident..

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        • Ce qui est le plus étrange, c’est que cette prise de conscience de vouloir mourir favorise l’envie de vivre. Dites-vous bien aussi que tout ce que vous avez ressenti vient du rôle et non de vous.

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