Louise, la madeleine de Proust

A qui est identifié « Marcel » Proust et qui représente sa madeleine ?

Voici une constellation familiale répondant à cette recherche…

La madeleine de Proust

Voici le texte tiré de son roman « Du côté de chez Swann »

« Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin, à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot – s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.2 »

Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Paris, Gallimard, 1988, 527 p. (ISBN 2-07-037924-8 et 9782070379248, OCLC 22888281, lire en ligne [archive]).

La généalogie de Proust

Voilà ce que j’ai glané sur le net:

Du côté paternel : son grand-père paternel, est un commerçant qui portait le même prénom que lui et qui est mort à 54 ans. Sa première fille, Louise, est morte à 6 ans. Son père, médecin à Paris. a été blessé en 1871.

Du côté maternel, le père de sa grand-mère paternelle, Baruch Weil, s’est marié à Marguerite Nathan, peut être suite à la mort de Sarah, peut-être morte en couches. Je n’ai pas réussi à trouver la vérité. Un site indique que Louis est le demi-frère de Nathé…. et sur un autre que Nathé aurait eu 3 enfants… Et Antoine Compagnon n’a décelé aucune morte en couches.

Valentin était homosexuel et avait un attachement particulier à sa mère dû éventuellement à sa santé fragile à la naissance. « Marcel » s’appelait Valentin et est né dans la maison de son grand-oncle maternel Moïse Louis Weil et est mort d’une bronchite à Paris à 43 ans.

L’homosexualité de Valentin pourrait s’expliquer par une identification à l’arrière grand-père maternel Baruch Weil, mort à 48 ans, dont la première femme est peut-être morte en couches, tout comme Friedrich Nietzsche ou Arthur Rimbaud, ou la tante maternelle, Louise Virginie, tout comme Alan Turing.

La constellation familiale de Valentin Proust

J’ai retenu le grand-père paternel, les tantes paternelles, les parents et la madeleine.

1er placement de la constellation familiale

Voici le premier placement :

La madeleine est à droite de Léonie et le représentant de Marcel veut s’allonger au sol. Je fais venir Louise et demande à Marcel s’il veut sa place. Il me confirme que oui. La madeleine représente son intrication avec sa tante paternelle morte jeune, ce qui explique son homosexualité.

Placement final de la constellation familiale

Je fais changer de place le père de Marcel pour le mettre après ses sœurs.

Quand le père de Marcel est à côté de la mère, Marcel veut s’interposer entre les deux. Sinon, il reste près de Léonie. Il représente quelqu’un, un partenaire précédent ou un frère mort. Je place donc quelqu’un à la droite de la mère qui a l’impression que cet homme représente plus un frère mort qu’un partenaire précédent.

En conclusion : intrication des deux côtés

Marcel est un fils à maman homosexuel, identifié à une tante paternelle et à une autre personne du côté de sa mère, tout comme JP Sartre, identifié à un oncle paternel et une tante maternelle.

Si quelqu’un peut m’aiguiller sur l’histoire de la mère de Marcel, je lui serai reconnaissant.

Pour aller plus loin

« Proust du côté juif » Un livre d’André Compagnon qui explore le côté maternel et juif.

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

2 réflexions au sujet de “Louise, la madeleine de Proust”

  1. Bonjour, Michel. On a demandé à Hellinger au Mßxique qu’il se prononce sur l’homosexualité et il a répondu que c’était un sujet très vaste sur lequel il préférait s’abstenir.
    Pourquoi donc dans tes arguments ci-dessus tu soulignes que cet état sexuel proviendrait d’une quelconque raison systémique? Ne s’agit-il pas d’un choix libre?
    Merci !

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    • Amalia, j’ai cherché et trouvé dans un de ses livres « love’s own truths » où il décrit cette dynamique et l’inclut dans la psychose et précise qu’il ne voit aucune différence avec la transsexualité. Je t’envoie le texte en anglais en mp.

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