La mort en couches (2e partie)

Voici un deuxième extrait du livre de Bert Hellinger A la découverte des constellations familiales : De la théorie à la pratique qui concerne la dynamique d’un enfant dont la mère est morte en couches (2e partie), tout comme Bouddha.

Bouddha maigre

Participant : j’ai observé aujourd’hui, dans le cas de la mère morte en couches, que l’enfant ayant survécu éprouve un profond sentiment de culpabilité. Il est vrai que, dans notre culture, le mari est considéré comme un meurtrier, mais que se passe-t-il pour l’enfant ?

Hellinger : la situation est très difficile pour l’enfant. Il serait bénéfique pour lui d’accepter sa vie au prix que sa mère a payé. Or, peu d’enfants en ont le courage, tellement ce prix est élevé. L’intervention d’un thérapeute peut aider l’enfant. C’est une première possibilité.

Mais il y a un deuxième aspect. Ces enfants veulent souvent suivre leur mère dans la mort en tombant malade ou en se suicidant. Je demande alors à l’enfant d’imaginer l’effet produit sur sa mère s’il meurt à son tour pour avoir tenté de la rejoindre. Comment la mère se sentirait-elle si elle le savait ? Il comprend alors que le prix payé par sa mère aurait été versé en vain. Mais si l’enfant accepte sa vie à un prix aussi élevé, l’avis de sa mère, il ressent une forte obligation de compenser ce qu’il a reçu. Toutefois, au lieu de le compenser par un acte grave négatif, il donne celle d’une grandeur particulière. Il en est d’autant plus capable que le souvenir de sa mère lui donne des forces. Dès lors, la mère peut se réconcilier avec sa mort. C’est pour le moins ce que nous pouvons imaginer, puisqu’elle voit que l’enfant réussit sa vie. Ainsi, la mère continue de participer à la vie de l’enfant et aux actes positifs qu’il accomplit.

Photo de Maryanns Cummings.

Le premier extrait…

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

2 réflexions au sujet de “La mort en couches (2e partie)”

  1. Merveille !
    Je mesure ca dans ma famille : mon arrière-grand-mère est morte des suites de l’accouchement de mon grand-père !
    Émotion intense, rien qu’en l’écrivant !

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