Voici un extrait du livre en anglais de Bert Hellinger Love’s one truth qui aborde le sujet de l’inceste et de sa dynamique sur plusieurs pages.
Quand je travaille avec une victime d’abus sexuel, mon unique intérêt doit être d’aider l’enfant. Tout est secondaire par rapport à cela. De manière systémique, la dynamique la plus courante dans un inceste d’enfants est un déséquilibre entre donner et recevoir entre les parents. Typiquement, cela arrive quand la femme s’est mariée une première fois et a eu un enfant de ce premier mariage. Le déséquilibre arrive quand elle se marie avec un homme sans enfants et qu’elle attend qu’il la soutienne, elle et l’enfant. Quand elle ne reconnaît pas son cadeau et le valorise en lui donnant quelque chose de valeur égale, il finit par donner plus qu’il ne reçoit. Un besoin profond de compensation surgit dans un tel système et une manière de le résoudre est que la femme, consciemment ou inconsciemment, donne sa fille à son mari comme compensation. Les abus résultent de ce déséquilibre entre donner et recevoir entre les parents et, fréquemment, dans les autres formes d’abus sexuels, les deux parents sont impliqués, la mère en arrière-plan est le père en avant-plan. Quand les deux parents sont impliqués, il est impossible de trouver une solution avant qu’ils ne partagent la responsabilité et que celle-ci soit mise en lumière.
Par exemple, quand une femme dit dans un groupe qu’elle ne peut résoudre les effets d’avoir été abusée sexuellement par son père ou son beau-père, je l’invite à imaginer sa mère devant elle et de lui dire « maman, si cela t’a aidée, j’étais prête à le faire ». Si elle peut le dire de manière authentique, le contexte change immédiatement. Ensuite, je l’invite à imaginer son père et de lui dire « papa, j’ai voulu aider maman ». Ces phrases mettent en lumière la dynamique cachée entre les parents et il devient impossible pour les adultes de continuer à faire comme s’ils étaient innocents.
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