Je suis très content de vous présenter le poème de Sokha, à qui j’avais conseillé d’écrire un poème en constellations familiales. Avec un autre tableau de Francine Andres.
Poème à ma Mort
Ô,
Mort
Comment te croire
moi qui ai si fort
et si tôt
trompé mon départComment t’apercevoir
en cet âpre midi
par delà mille projets épars
et devoirs indécisComment me calmer
devant l’inaccompli de mes jours,
les abus de mes nuits
jusqu’à l’hallali?SILENCE
… Mort, accorde-moi le temps
de chanter ta raison
de trouver la passion
de vivre sensément,
intensément
cette incarnation
sans craintes de ta précipitation!SOUFFLE…
… mon âme caresse ma joue
et je m’apaise tout à coup,
nimbée d’éternitéJe puis te contempler alors,
sans peine
ni défi
ni remords,
Toi ma mort
si ferme et bienveillante,
moi plus sereine
et consentante
en l’amor
fati
Merci de partager ces deux poèmes. Ils sont touchants.
Et si être en paix avec notre mort était la clé d’une vie épanouie?
Peut être pas la clé, mais une indication que la personne ne veut pas mourir. Je pose souvent la question à mes clients « pouvez-vous voir votre mort en face de vous ? » S’ils regardent au sol, c’est qu’ils regardent un mort qu’il veulent inconsciemment rejoindre. S’ils sourient, c’est qu’ils veulent mourir. S’ils disent non, c’est parce qu’ils ne sont pas en paix avec elle et qu’ils ont une tendance morbide. La mort regarde avec bienveillance et calme.