La résistance, selon Bert Hellinger est un amour déplacé. Voici un texte tiré du livre Love’s hidden symmetry de Bert Hellinger à propos de la résistance en thérapie.
Question : tu n’as pas l’air d’avoir une quelconque interprétation de la résistance. J’ai été formé pour essayer d’identifier la résistance aussi vite que possible, et tu n’as pas l’air d’y porter attention.
Hellinger : il m’est progressivement devenu clair que les clients avaient une forte tendance à utiliser leurs forces pour s’en tenir aux problèmes et d’éviter les solutions. Cela a à voir avec le fait que les problèmes psychologiques, le malheur, ou les symptômes nous donnent une assurance intérieure que nous continuerons à avoir la permission de continuer à appartenir à notre groupe. Souffrir est la preuve que notre âme d’enfant a besoin que nous ne soyons pas coupables par rapport a notre famille. Cela nous rassure et protège notre droit d’appartenance à notre famille. Tout malheur dont l’origine est une intrication systémique est accompagné par la conviction profonde que nous appartenons.
C’est pourquoi, trouver des solutions à nos problèmes est menaçant et déplaisant. Il contient la peur de perdre notre appartenance, d’avoir des sentiments de culpabilité et de trahison, de ne plus être favorisé, de casser la confiance du groupe auquel nous appartenons. Quand nous aspirons à une solution, nous nous imaginons enfreindre les règles de la famille auxquelles nous avons obéi jusqu’à présent. La résolution et le bonheur nous paraissent dangereux parce que nous croyons que nous resterons seuls. Les problèmes et le malheur, d’un autre côté, remplissent un sentiment d’appartenance. Souvent, ce genre d’appartenance est plus important que le bonheur.
À cause de cette dynamique, les solutions sont souvent accompagnées par de la culpabilité, et le changement requiert le courage de faire face à cette culpabilité. Quand les thérapeutes ont de la pitié pour ce genre de souffrance, ils ne voient qu’un côté de la situation. C’est très important pour les aidants de comprendre que la souffrance d’origine systémique est toujours accompagnée par des sentiments de sécurité et d’innocence. Leur demander de changer équivaut à leur demander d’abandonner leur innocence.
Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.
merci du partage, c’est très juste ! très bien dit. Le changement n’est pas facile.