Voici un extrait du livre La Constellation familiale, psychothérapie et cure d’âme concernant l’ordinaire et le facile.
Dans les constellations, il apparaît clairement que les forces qui agissent dans les familles sont puissantes. Très souvent, nous donnons des explications banales un suicide par exemple, parce que nous ne comprenons pas quelle aspiration agit en profondeur. Les constellations manifestent aussi que nous sommes intriqués dans de nombreux destins dont, en partie, nous ne savons rien. Cela remonte encore bien plus loin : nous participons à la souffrance de l’humanité. Souvent, il y a une attirance qui nous met en lien avec cette souffrance. Je suppose qu’un grand nombre de psychoses sont liées au fait que quelqu’un plonge dans cette souffrance, dans ces destins profonds et complexes, et qu’il y participe.
Pour moi, il n’y a en fait qu’une seule solution : elle consiste à émerger de nouveau dans quelque chose de tout à fait ordinaire, du quotidien, de léger. L’individu ne supporte pas de plonger dans cette souffrance. C’est trop grand. L’équilibre de notre âme est très fragile. Nous ne pouvons pas supporter de regarder tout cela. Cela dépasse largement nos forces. En fin de compte, il ne nous reste plus qu’à poser un acte silencieux. Quelque chose de très simple, un homme et une femme et des enfants, le jeu et la liberté, le bonheur et la souffrance, comme ça vient. On peut ainsi conserver la légèreté de l’âme. C’est cette légèreté de l’âme qui a la plus grande force. Le plus fort est, en même temps, le plus léger. Si l’on veut, on peut s’exercer à la légèreté. Ça se fait aisément par les actes ordinaires.