Aller au couvent pour rejoindre ses sœurs

Voulez-vous en savoir plus sur l’histoire de Blaise Pascal et de sa soeur Jacqueline ?

Voici une constellation familiale selon Bert Hellinger qui met à jour leurs dynamiques familiales.

La généalogie et l’histoire de Blaise Pascal

Voici un arbre généalogique construit à partir de geneanet et la bibliothèque de Clermont (devenu Clermont Ferrand) pour sa mère.

Du côté de son père : sa grand-mère paternelle, Marguerite, est morte assez jeune, à 52 ans et un oncle paternel est mort à 44 ans. Son père a appelé son fils, Blaise, du nom d’un de ses frères vivants. Quand c’est le cas, il est probable qu’il confonde son fils vivant, Blaise, avec son frère mort Brémont. Son père meurt en 1651.

Du côté de sa mère : sa mère a perdu son père quand elle avait 21 ans. Il est aussi fort probable que Blaise soit identifié à Victor, son grand-père maternel.

Son histoire personnelle : Blaise a une soeur morte Anthonia morte à 3 ans, et peut-être un fils en 1619. Sa mère est morte quand il avait 3 ans.

Il hérite de son père mort en 1651. En 1652, sa soeur Jacqueline entre à l’abbaye Port Royal de Paris. Avant son expérience mystique de 1654, Blaise était un brillant mathématicien, éduqué par son père après la mort de sa mère. Après sa nuit du feu, Il philosophe, publie les provinciales en 1657, qui seront mis à l’index. Il continuera ensuite quelques travaux scientifiques.

Sa soeur meurt en 1661, et il meurt l’année suivante, peut être d’une maladie génétique.

La constellation familiale de Blaise Pascal

J’ai d’abord choisi de mettre en place l’intemporel avant le temporel, le couvent et les mathématiques avant les humains, ignorant qui fut le premier…

  • Ils se placent face à face, comme la raison et la religion, dilemme de Blaise Pascal.
  • Le père vient à la gauche du couvent qui regarde le sol, légèrement en retrait, laissant une place à sa droite… Il aime bien les mathématiques.
  • La mère vient à la gauche de son mari. Elle aime bien les mathématiques mais pas le couvent.
  • La première fille, Antonia, vient se placer entre les mathématiques et le couvent.
  • Blaise vient à côté des mathématiques et pense qu’ainsi, il plaît à son père.
  • Quand Jacqueline, la petite soeur de Blaise, vient à sa droite, le couvent s’éloigne et prend la place Couvent 2. En se plaçant ainsi, Jacqueline prend la place de la soeur aînée.

Nous avons le placement suivant :

Où la dernière fille, Jacqueline, veut prendre la place de la première, sa soeur morte.

Quand la mère meure, la 1ère fille se rapproche du couvent. La « nuit de feu » vient près de Blaise et Jacqueline se rapproche du couvent. A la mort de sa mère, la fille veut donc rejoindre sa sœur morte au couvent. Quand elle le demande à son père, son père approuve et ce n’est pas ce qui s’est passé en réalité… Elle a attendu sa mort. C’est comme si la fille s’appuyait sur son père et le couvent qui remplace aussi la mère… sûrement supérieure.

La mort du père libère Blaise qui retrouve le goût des mathématiques, ce qui ne correspond pas à la chronologie. Mais Blaise a sûrement mis du temps pour faire le deuil de son père…. La mort n’étant pas instantanée suivant Bert Hellinger. Sa soeur va au couvent qui est content de l’accueillir. Quand Jacqueline meure, elle s’allonge et rejoint sa soeur morte. La « nuit de feu » se demande ce qu’elle fait là et se sent bien allongée auprès des soeurs mortes.

Au final, tout le monde est allongé sauf les mathématiques, le couvent et Blaise.

En conclusion : vivre ou mourir

Pour Blaise, vivre signifie pratiquer les mathématiques et mourir rejoindre une religion mortifère. Blaise est donc atteint du syndrome d’Hamlet, d’être ou de ne pas-être. Sa « nuit de feu » reflète une dynamique morbide voulant rejoindre son père et sauver sa sœur.

Sa sœur rejoint sa mère et ses sœurs en allant en couvent et confirme ainsi sa double dynamique morbide.

Pour aller plus loin

Le mémorial, ouvrage de Blaise écrit pendant sa crise à télécharger ici.

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