Voici un extrait du livre de Bert Hellinger Allons de l’avant : La vraie raison des crises conjugales et leurs solutions où il aborde le sujet de la durée d’une constellation familiale :
Participante : peut-être, est-ce une affaire personnelle, mais à la fin d’un placement, lorsque tu dis : « ce sera tout » parfois je n’arrive pas à suivre. C’est allé trop vite pour moi. Par exemple, dans le dernier travail, où il y a eu un si grand geste entre l’homme et la femme. Ça s’est passé si rapidement. Et juste tout à l’heure, pendant que tu parlais des effets, j’ai pensé que ça pourrait encore durer un peu. Mais ça disparaît si vite. Cela ne tient peut-être qu’à moi. Est-ce que ça doit aller si vite ?
Hellinger : c’est ma nature. Autrefois on m’avait donné le surnom de Speedy. Assez blagué, restons sérieux. La représentation est très claire : plus la thérapie se fait en passant, comme quand on donne une impulsion et que l’on se retire ensuite, plus elle est effective et plus l’âme de la personne à se met à résonner. Car l’âme ne se laisse pas mettre sous tutelle. Lorsqu’on met sa propre âme sous tutelle, elle se venge en se retirant. Le thérapeute, non plus, ne doit pas mettre l’âme sous tutelle. Il donne donc une petite impulsion et, ensuite, il se retire. L’entière puissance reste alors chez la personne concernée. Le thérapeute reste modeste dans ce qu’il fait. Faire vite est aussi quelque chose de modeste : on donne une impulsion et on se retire.
Bien sûr, il y a beaucoup de situations qui exigent parfois une suite dans le travail. Mais les personnes concernées découvrent cela par elles-mêmes. Je ne m’en soucie pas. De plus, le travail montré ici est fait sur un plan d’égalité entre le client et le thérapeute.
1 réflexion au sujet de « Agir comme en passant »