Les phrases libératrices des constellations familiales (1ère partie)

Certaines phrases, prononcées en constellations familiales selon Bert Hellinger, dénouent les intrications, l’identification inconsciente à un membre de notre système familial, Adam, Eve ou le serpent…

NoeudsVoici les plus courantes, en parcourant l’arbre généalogique. Nous traitons ici le système d’origine. Nous verrons les systèmes personnels dans un deuxième article.

L’intrication

Le principe de base est de dénouer une intrication, d’accepter de reprendre sa place en la redonnant à celui qui a été inconsciemment exclu. La parole de base est :

Regarde-moi avec bienveillance si j’ai un destin plus léger que le tien.

Ce à quoi la personne « exclue » répond :

Tu me donnes une place dans ton coeur, tu es libre.

Les autres phrases dénouent une croyance négative portée par le membre du système familial.

Le système d’origine

Dans le système d’origine appartiennent les ascendants, ceux qui ont laissé leur place et ceux qui sont très liés à ces ascendants, victimes, persécuteurs ou camarades de combat ou de captivité. Nous parcourons ici l’arbre généalogique en commençant par les frères et soeurs, les partenaires précédents des parents, l’inceste par le beau-père, puis les oncles, les tantes, les grands-parents. Enfin, vous aurez les phrases pour des intrications qui peuvent remonter plusieurs générations tels que les suicides, les meurtres, les femmes mortes en couches…

A. Les frères et sœurs morts ou handicapés

1. Dans tous les cas de frère ou sœur mort, l’intrication peut entraîner une envie de mourir qui peut se dénouer ainsi, en s’adressant au mort :

Je vis encore un peu et j’irai te rejoindre.

Ce à quoi le mort peut répondre :

Tu m’honores si tu vis.

Souvent, la dernière fille veut sauver sa mère en reprenant sa douleur. Vous pouvez alors ajouter ces paroles destinées à la mère :

Je prends le deuil en tant que sœur et je te laisse celui en tant que mère.

Explorons maintenant quelques cas particuliers.

2. Si le mort est de sexe opposé, vous pouvez rajouter :

Je te bénis pour que tu rencontres un homme et une femme qui aie envie de vivre.

Ainsi, vous dénouez la recherche de l’âme sœur.

3. Dans le cas d’avortement, l’enfant mort peut encore être en colère contre les parents. L’enfant mort peut alors ajouter, si c’est le cas :

Je suis en paix avec nos parents, tu peux l’être aussi. Ou « Tu peux être en colère si c’est la tienne ».

4. Dans le cas d’adoption, il est important d’honorer les parents biologiques. L’enfant biologique des parents adoptant peut dire à l’enfant adopté :

Nous n’avons ni le même père, ni la même mère. J’honore mes parents et j’honore les tiens.

B. Les partenaires précédents des parents

Un fils ou une fille identifié à un partenaire précédent de la mère ou du père est appelé fils à maman ou fille à papa par Bert Hellinger. La solution consiste à s’appuyer sur le parent de même sexe et la phrase est :

Je sais que je n’ai rien à voir avec toi et je sais qui est mon père, ou ma mère.

Si le parent impliqué est toujours amoureux du partenaire précédent, je rajoute quelquefois :

Bénis-moi pour que je rencontre un homme et une femme, que je l’aime et qu’il reste.

Le symptôme d’une telle intrication est de l’eczéma rappelant l’ex-aimé. Vous pouvez aussi faire réciter la prière à l’aube de la vie de Bert Hellinger.

C. L’inceste

La dynamique la plus courante est celle de la fille abusée par son beau-père, le deuxième mari de la mère, son père étant mort. La mère n’étant pas disponible pour son deuxième mari, la fille le fait pour la mère. La parole suggérée par Bert Hellinger est :

Pour toi, maman, je l’ai fait volontiers.

Bert Hellinger suggère de compter cette relation pour être disponible pour les suivantes et de reconnaître qu’il y a eu de l’amour. Il est aussi important d’accepter qu’il puisse y avoir de l’amour sans violence.

D. Les oncles, les tantes et les grands-parents morts jeunes

Nous avons toujours les mêmes paroles de base :

Regarde-moi avec bienveillance si j’ai un destin plus léger que le tien.

Si le parent qui a perdu son frère, sa sœur, son père ou sa mère veut toujours mourir, je fais dire à la personne constellée :

Maman ou papa, je te laisse partir avec amour.

Sinon, la personne constellée peut s’appuyer sur son parent et lui demander :

Papa, ou maman, tu restes ?

Et le parent peut répondre :

Oui, maintenant je fais la différence entre toi et mon frère, ma sœur…

E. Les émigrations

Il est possible de s’identifier avec le pays d’origine de ses parents. La plupart du temps, les personnes émigrées perdent un enfant, lié à la perte de leur pays d’origine. La phrase libératrice vient souvent du pays d’origine des parents qui dit aux descendants :

Tu peux venir et repartir en paix.

Contrairement aux émigrés qui peuvent partir en n’étant pas en paix, pour des raisons économiques ou politiques. Ce à quoi le descendant peut répondre, surtout s’il est né en France :

Je te remercie. Je suis français et né en France.

Ainsi, il se libère du lien du pays d’origine de ses parents. Bert Hellinger a ainsi dénoué le lien d’une violoniste née en URSS de parents allemands déportés en Sibérie en lui faisant dire « je suis russe ».

F. Les suicides

Dans la plupart des cas, les suicidés ne comprennent pas leur geste et ont besoin qu’on les regarde et qu’on leur dise merci. La parole de base est :

Je te vois et je te dis merci, même si je ne comprends pas pourquoi.

Souvent, le descendant intriqué va exercer une profession où il a besoin d’être vu, telle que comédien, homme politique, top modèle, journaliste télévisé. Il prend soin de son apparence pour être vu. Si la personne est belle, vous pouvez ajouter :

Je peux être beau ou belle, même si je ne suis pas vu.

G. Les meurtres

Les meurtres entraînent souvent des maladies psychiatriques où le descendant s’identifie à la victime, au persécuteur ou au deux. Dans ce dernier cas, la résolution passe par le fait d’enserrer à la fois la victime et le persécuteur. La parole peut être :

Je vous vois tous les deux et je vous donne une place dans mon cœur.

H. Les femmes mortes en couches

Cet événement est souvent pris pour le meurtre d’une femme par un homme. Les descendants femmes sont souvent en colère contre les hommes et risquent de devenir célibataire ou homosexuelles pour ne pas prendre le risque de mourir en ayant un enfant. La parole de base est :

J’ai pris le risque d’avoir un enfant. Je te bénis pour que tu sois en paix avec les hommes, que tu prennes le risque d’avoir un enfant si tel est ton destin.

Dans tous les cas, vous pouvez vous approcher des représentants et « entendre » des paroles qui dénouent l’intrication.

Pour aller plus loin

Cinq livres…

Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.

2 réflexions au sujet de “Les phrases libératrices des constellations familiales (1ère partie)”

  1. Bonjour, l’article Les phrases Libératrices annonce les frères/sœur handicapé(e),
    Je me demandais quelles phrases de libération sont utilisée dans ce cas?

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