Le conflit selon Bert Hellinger

Voici la traduction d’un texte de Bert Hellinger sur le conflit, tiré de son livre Gottesgedanken. « Pensées divines », illustrée par le matamore Saint-Jacques de Compostelle.

Chaque conflit est une approche intensive parce que vous devez regarder l’autre et lui faire face. Il y a des conflits dans lesquels on ne se regarde pas, par exemple quand on a une image de l’autre et que l’on regarde cette image plutôt que lui.

Parfois, un conflit est seulement un déplacement vers quelqu’un de plus faible, qui doit nous tenir tête pour remplacer le plus fort dont nous avons peur. Par exemple, le conflit avec un partenaire se transforme parfois en conflit avec un enfant, ou le conflit avec le père ou la mère se déplace vers l’homme ou la femme. Alors le conflit ne peut être résolu que si nous regardons ceux avec qui nous sommes vraiment en conflit, quand nous les regardons jusqu’à ce que nous les voyions. Cela signifie que nous les regardions de telle sorte que nous les voyons comme des personnes seules, pas dans un rôle ou comme membre d’un groupe. Souvent, un seul mot suffit à résoudre un conflit de telle sorte qu’un véritable rapprochement réussisse – avec amour. De tels mots sont par exemple « Merci » ou « S’il vous plaît ».

Certaines personnes sont de même en conflit avec Dieu ou avec l’Église, et sont contrariées par ce conflit. De tels conflits ne sont possibles que si nous voulons quelque chose de spécifique de cette contrepartie et que nous sommes déçus de ne pas l’obtenir. C’est le lien qui mène à ces conflits. Des conflits similaires, par exemple avec les parents, pourraient être résolus sans conflit si nous abandonnions nos attentes et brisions nos liens. Soudainement la colère se dissout et nous sommes libres.

Quant aux attentes envers Dieu, elles sont essentiellement enfantines. Ces attentes ont été transférées des parents vers Dieu. Comparé à ce dont nous sommes essentiellement privés, nos attentes enfantines sont vaines.

Et pour les germanophiles, le texte in extenso.

Jeder Konflikt ist eine Annäherung, eine intensive Annäherung. Denn man muss den anderen dabei in den Blick nehmen und sich ihm stellen.
Es gibt Konflikte, bei denen man sich nicht in den Blick nimmt, zum Beispiel, wenn man sich vom anderen ein Bild gemacht hat und statt auf ihn, auf dieses Bild schaut.

Manchmal ist ein Konflikt nur verschoben auf einen Schwächeren hm, der für den Stärkeren, vor dem wir uns fürchten, den Kopf hinhalten muss. Zum Beispiel verschiebt sich der Konflikt mit einem Partner manch¬mal auf ein Kind, oder der Konflikt mit dem Vater oder der Mutter verschiebt sich auf den Mann oder die Frau. Dann kann der Konflikt nur gelöst werden, wenn wir jene in den Blick nehmen, mit denen wir wirklich im Konflikt sind, wenn wir sie anschauen, bis wir sie sehen. Das heißt, dass wir sie so anschauen, dass wir sie als einzelne Menschen sehen, nicht etwa in einer Rolle oder als Mitglieder einer Gruppe. Oft genügt ein einziges Wort, um einen Konflikt so aufzulösen, dass wirkliche Annäherung gelingt – mit Liebe. Solche Worte sind zum Beispiel »Danke« oder »Bitte«.

Manche Menschen sind sogar im Konflikt mit Gott oder mit der Kirche und reiben sich in diesem Konflikt auf. Solche Konflikte sind nur möglich, wenn wir von diesem Gegenüber etwas Bestimmtes wollen und dann enttäuscht sind, wenn wir es nicht bekommen. Es ist die Bindung, die zu diesen Konflikten führt. Solche und ähnliche Konflikte, zum Beispiel mit den Eltern, ließen sich ohne Konflikt lösen, wenn wir unsere Erwartungen aufgeben und uns aus der Bindung lösen. Auf einmal löst sich auch der Zorn und wir sind frei.

Was die Erwartungen an Gott betrifft, sind sie meist kindlich. Diese Erwartungen wurden von den Eltern auf Gott verschoben. Gegenüber dem uns wesentlich Entzogenen laufen unsere kindlichen Erwartungen ins Leere.

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