Quelle différence entre se sacrifier et expier ?

Souvent, nous observons dans une constellation familiale qu’une personne souhaite souffrir pour alléger la souffrance d’autrui. Elle veut se sacrifier ou expier. Quelle est la différence ?

Et quelles sont les solutions possibles ?

Dans le sacrifice, la solution est de redonner sa place à l’exclu

Une personne se sacrifie pour rappeler une personne à la conscience familiale. Elle veut la suivre dans la mort, dont elle est innocente, ou mourir à sa place. Dans le 2e cas, la personne pense la sauver de la mort. Nous retrouvons les 2 dynamiques « je te suis » ou « plutôt moi que toi ».

La solution est d’accepter le destin de l’exclu : « Je vis encore un peu et j’irai te rejoindre » ou  » j’honore ton destin et j’honore le mien ».

Dans l’expiation, la solution est de regarder l’exclu.

Dans ce cas, la personne est responsable de la souffrance ou de la mort de l’exclu. Nous le retrouvons dans le cas de meurtre ou d’avortement. Le persécuteur ne regarde pas sa victime. Dans les constellations, la personne peut s’allonger le dos tourné à sa victime, tête bêche ou un bras sur les yeux pour ne pas la voir.

La solution est de confronter la victime et le persécuteur. La victime est la solution du persécuteur. Celui-ci reprend sa responsabilité et l’assume. « Je prends la responsabilité de ce qui s’est passé et je te donne une place dans mon coeur » est une phrase libératrice. Elle rend l’innocence à la victime.

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous vécu le phénomène ?

14 réflexions au sujet de “Quelle différence entre se sacrifier et expier ?”

  1. Bonjour, je vous remercie de ce partage.
    J’ai avorté il y a trois ans. Je ne comprends pas pourquoi vous employez le terme « persécuteur ». Pouvez-vous m’éclairer s’il vous plaît ? Je vous remercie.
    Belle soirée. Géraldine

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    • Géraldine, vous êtes responsable de la « non existence » d’une personne. A ce titre, vous portez une responsabilité. Ce sujet est délicat et toute morale est exclue. Il s’agit de rétablir un certain ordre en l’acceptant et en acceptant de regarder cette personne. Sinon, vous risquez d’expier votre geste, sujet de l’article…

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  2. Bonjour, je vous remercie de votre réponse. Je suis OK avec ce que vous dites. Je ne comprends pas par contre l’utilisation du mot « persécuteur », je ne comprends pas le sens de ce mot dans ce contexte. Belle journée, Géraldine

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      • Bonsoir, je ne me sentais pas très en accord avec le terme de « persécuteur »; j’avais l’impression d’avoir commis un crime et d’être un monstre.
        Cependant, cela m’a permis de replonger dans mes souvenirs et de nettoyer certaines choses et d’évoluer pour ma part. Pour être en paix et que mes « enfants » soient en paix.
        Je voulais vous remercier pour vos propos et votre partage. Bonne soirée, Géraldine

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  3. Bonjour, je vous remercie de votre réponse.
    C’est la première fois que je livre ainsi le fond de ma pensée sur internet mais j’ai besoin de le dire:
    Je n’aime pas le terme de « persécuteur », en l’entendant je me sens assez réticente car il ne résonne pas juste pour moi, non plus d’ailleurs le fait « de commettre du mal », ce ne sont pas des mots qui me parlent. Bref, c’est personnel et je ne sais si je me voile la face ou si vraiment cela manque de justesse pour moi.
    Par contre, le fait de prendre la responsabilité de la non-existence de quelqu’un, oui, je comprends et je peux le faire.
    Merci pour votre partage. Au revoir et belle journée, Géraldine

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  4. bonjour,
    comment savoir si mes 3 enfants sont en paix avec mon avortement subi par soumission à leur père; il y a beaucoup de colère chez mon ainé qui consomme du cannabis, et ma dernière qui a une alimentation hyper selective mais pas anorexique pour autant; quant à mon petit dernier né d’une autre relation, j’ai résisté à la volonté d’avortement de son père mais nous sommes séparés et on ne le voit plus; je pense avoir bien avancé sur mon acte et reconnu la place de mon petit bébé mort, mais que dire de mes enfants, comment les aider? je ressens beaucoup de culpabilité malgré tout le travail que je fais depuis 6 ans …
    MERCI MERCI

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    • Sandrine, la colère que vous éprouvez contre le père montre que vous n’êtes pas en paix avec l’avortement. C’est pour cela que votre aîné fume, pour le défendre. La solution la plus simple est de venir en constellation familiale.

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  5. bonjour ,j’aime bien votre site .je suis tombée par hasard sur vos articles sur l’avortement et les répercussions sur les autres enfants ,ma file aînée souffre de tics nerveux ,elle est adorable mais en même temps on sent beaucoup de colère en elle ,elle est vite exaspérée ,ne prend aucun soin d’elle même ,elle s’isole ,n’aime pas sortir ,et a trés peu de vie sociale et cela m’inquiète .
    je ne peux pas assister à vos constellations pour le moment du moins ,je ne vis pas en France .comment l’aider ?merci pour ce site et pour les conseils que vous y prodiguez.

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  6. Bonjour, j’ai avorté 2 fois. J’ai donné des prénoms à chacun. J’ai l’impression que le premier me manque plus que le 2ème. C’est très difficile de vivre heureuse quand on a avorté. Surtout que j’avais eut 3 enfants auparavant, et que le premier avortement, je ne voulais pas le faire, le 2ème… Oui.

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    • Il est important de voir les deux. Moins l’on est conscient de sa peine, plus elle revient par la bande. S’il y a de la détresse, une session d’EMDR peut aider. Sinon, constellations familiales.

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